lundi 30 novembre 2009

Homophobie & VIH/SIDA


A l’apparition du SIDA au Etats Unis dans les années 80 on parlait de “cancer gay” ou de punition divine. Les homosexuels et les gays en particulier ont toujours eu un lien particulier avec cette infection. Ils ont été les premiers atteints et font encore partie des plus touchés : la prévalence du VIH chez les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes est très difficile à établir mais une enquête très récente menée à Paris l’estime à 17,7% alors qu’elle n’est environ que de 0,2% dans la population générale.

Pourquoi ?

Bien que la question soit complexe, on peut trouver quelques éléments de réponse :

- D’une part, il n’y a pas de reconnaissance sociale du couple homosexuel, d’autre part les homosexuels ne peuvent avoir d’enfants naturellement. Par conséquent ils sont donc moins amenés à vivre une vie de couple traditionnelle et ont tendance à avoir un rapport particulier vis-à-vis de la sexualité. Les gays ont donc tendance à avoir plus de partenaires sexuels dans leur vie que les hétérosexuels. Et en multipliant les partenaires on multiplie les risques…

- Il existe également une raison biologique à cette plus forte prévalence : le rapport anal est plus contaminant que le rapport vaginal. Et même si les gays n’ont pas le monopole de la sodomie ils la pratiquent bien sûr davantage…

- Enfin, les discriminations dont sont victimes les personnes LGBT entraînent de sérieuses conséquences pour leur santé. La violence, l’intimidation, l’invisibilité, le rejet sont notamment la cause de degrés élevés de dépression, de suicide... mais aussi d’un risque accru d’exposition au VIH/SIDA et aux autres IST. Ces discriminations auxquelles peuvent s’ajouter d’autres obstacles comme la pauvreté ou le racisme constituent un obstacle à la prestation de soins de qualité. Elle fait renoncer à obtenir les services dont on a besoin ou à le faire uniquement lorsque l’état de santé s’aggrave…


Lutter contre l’homophobie c’est donc aussi lutter contre le VIH.

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